Quels sont les composants d’un plancher existant ?

Des poutres métalliques : de type IAO ou NP, ce ne sont pas des poutres à géométrie normalisée. Leur composition empêche toute possibilité de soudure. Leurs contraintes se situaient dans une fourchette de 900 à 1.200 kg/cm².

Du béton : le béton utilisé est de classe C 25 ou C 30, d’une épaisseur supérieure à 5 cm. Le béton léger structurel est privilégié quand il s’agit de diminuer la pression de la dalle consolidée, tout en lui conservant ses facultés de résistance mécanique. Son usage est particulièrement recommandé dans les zones à fort risque sismique.

Du hourdis : il s’agit d’une couche de mise à niveau en béton ou en plâtre qui repose sur des composants préfabriqués. Le remplissage était, aux origines, composé de matériaux en vrac, mais il est désormais constitué d’argile ou de polystyrène. Les briques peuvent également servir de coffrage lors de la phase de coulage du béton si leur état s’y prête. A défaut, il vaut mieux se servir d’un bac.

Du treillis soudé et des connecteurs tels que décrits ci-dessus.

Les planchers en bois

Une différence doit être faite entre les planchers en bois déjà présent et les nouveaux à poser.
Les planchers en bois existants ont la plupart du temps besoin d’être consolidés et raidis parce qu’au moment de leur conception, il n’était pas prévu de les faire supporter de lourdes charges. On trouve d’ailleurs fréquemment des exemples de planchers déformés dans les vieilles constructions. On note également très souvent des vibrations qui se manifestent de manière excessive sous le poids des pas. Plutôt que de remplacer les planches dans ce cas de figure, il est préférable de faire usage de béton collaborant. Cela permet donc de renforcer le plancher, tout en le gardant tel quel, sans que cela ne se remarque au niveau de la hauteur de la structure.

Afin de pouvoir rivaliser avec des planchers en béton en termes de résistance et de rigidité, les planchers en bois récents doivent être constitués de poutres à section élevée. Un mélange de section bois et béton est une bonne alternative car cela permet de réduire l’épaisseur globale.

Dans tous les cas, il est envisageable d’augmenter le niveau de résistance et de rigidité des vieux planchers de bois en superposant une mince dalle en béton à la structure existante. Ce béton armé et connecté est alors coulé directement à l’endroit de la structure. Cette opération est également applicable aux planchers neufs permettant ainsi d’utiliser des poutres présentant une section très inférieure.

Ce procédé de mélange bois-béton est aussi utilisé pour fabriquer des couvertures qui peuvent être soit plates, soit inclinées. Dans le cadre d’une réfection d’un ancien plancher en bois déjà présent, la conséquence positive est double puisque cette rénovation va accroître sensiblement la possibilité de supporter une charge importante et parce que les connecteurs vont permettre de diminuer la section de la poutre de bois dans de fortes proportions, tout en lui conservant sa capacité portante.

Il est indispensable de veiller à interposer les connecteurs entre la dalle bétonnée et les poutres en bois. C’est de cette façon que les matériaux pourront collaborer de concert. Cela permet la création d’une structure solidaire dans laquelle chaque matériau remplit une fonction bien précise : Dès qu’une charge verticale se manifeste, le béton va agir en compression et le bois va agir en traction. Cette structure mixte faite de bois et de béton est recommandée par rapport à une simple structure en bois, pour ses qualités importantes de rigidité et de résistance.

En plus de ces propriétés, des avantages non négligeables s’y ajoutent : les vibrations sont étouffées, l’isolation thermique s’en trouve renforcée, de même que l’inertie thermique. Bien entendu la première amélioration se situe au niveau de la capacité de charge qui se trouve nettement améliorée ? Cet assemblage composite présente l’avantage d’être moins haut que les structures et offre des propriétés de rigidité importante et d’une bonne résistance aux flammes en cas d’incendie.

Les planchers en briques et en béton

Les planchers composés de briques et de béton sont ceux qui ont été fabriqués en Italie au début du siècle dernier. Les réglementations et les normes des constructions neuves actuelles les rend peu adaptés désormais. L’une des raisons essentielles tient en leur fabrication : le béton utilisé y est insuffisant, ou de mauvaise qualité le rendant peu résistant ou les armatures métalliques n’ont pas été installées en nombre suffisant pour garantir la solidité de l’ouvrage. D’autres cas de malfaçon ou de mauvaise conception ont également été répertoriés.

Dans les constructions dans lesquelles ces planchers en briques et béton ont été installés, il est nécessaire de réaliser des travaux de consolidation. Parce qu’en leur état d’origine, ils présentent des lacunes au niveau de la résistance à une charge importante et ils ne répondent pas aux normes sismiques exigeant la présence d’une dalle de béton armé pour distribuer les charges en cas de tremblement de terre.

Il faut donc réaliser une autre dalle en béton qui sera connectée au plancher existant. Cette solution complémentaire est la moins onéreuse pour un résultat très satisfaisant. L’opération sera d’autant plus couronnée de succès, que la liaison entre les deux parties du plancher permet la réalisation d’une section avec une parfaite interaction.