Un mur porteur de façade fait obstacle à votre projet d’installation de porte, de verrière ou de fenêtre ? Partie délicate de la structure, l’ouverture d’un mur porteur est une opération technique exigeant le savoir-faire d’un spécialiste du bâtiment.
Toutefois, lors d’un agrandissement des baies vitrées, il peut être nécessaire de casser un mur porteur de façade. Tel est le cas du projet de rénovation de la villa à Saint-Jean Cap Ferrat. Le propriétaire souhaitait faire entrer plus de lumière dans les pièces pour qu’elles puissent paraitre plus lumineuses.
Au vu de la lourdeur de l’opération, il était évident qu’un ingénieur de structure était nécessaire pour l’étude de projet. Son analyse permettait de définir la méthode adéquate pour agrandir des baies vitrées en touchant au mur porteur de façade.
Comme à notre habitude, nous commençons le chantier par la préparation de la zone d’intervention. Ainsi, des bâches de protection et des panneaux isorel sont mis en place pour protéger le sol et les murs des débris. Sachant que le dégagement du mur porteur peut déstabiliser le niveau supérieur de la structure, il fallait le soutenir. Aussi, avant d’abattre le mur porteur, nous avons pris soin de fixer des bastaings pour supporter le plancher d’étage.
Chaque bastaing est maintenu par une paire d’étais. Au-dessus du linteau, à proximité du plafond, on creuse des trous dans le faux plafond pour retrouver l’existant, d’un intervalle de 50 à 60 cm pour enfoncer les bastaings en profondeur. À noter que pour compenser le poids de la structure et ainsi maintenir l’équilibre, les bastaings doivent être parallèles au mur.
Afin de créer une ouverture de plus de 2,5 cm de large, nous avons appliqué la technique portique. Méthode efficace pour consolider la future installation, le portique garantit la stabilité de la partie latérale entre le mur et l’ouverture. Pour ce faire, deux poteaux verticaux assurent le jambage au-dessus duquel on fixe une poutrelle horizontale par boulonnage et soudure. Les poteaux ou poutrelles verticales, elles adhèrent au sol grâce à des semelles capables de supporter toute la charge.
En ce qui concerne le renforcement métallique, nous avons opté pour deux poteaux UPN120 et une poutre IPE240. Les poteaux s’accrochent aux murs grâce à des chevilles chimiques et adhèrent au sol par tirefond. Vient ensuite la pose de la poutre au-dessus des deux poteaux.
Elle consiste à fixer la poutre IPE240 par calage et matage au mortier sans retrait. Nous avons également calé toutes les poutres existantes suivant un plan perpendiculaire en BA. Pour renforcer la structure métallique, nous avons fixé des platines avec les deux extrémités des poteaux en réalisant une soudure au cordon.
Cette opération achevée, nous finissons le chantier par un traitement antirouille de toute la partie métallique. Avant de quitter le chantier, les débris de matériaux sont évacués à la déchetterie et le sol nettoyé de fond en comble.
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