Dans un objectif de rénover leurs habitations de construction ancienne, certains propriétaires doivent procéder à l’abattage du mur porteur. En effet, lorsqu’il s’agit d’adapter l’aménagement avec le style contemporain, il faille souvent modifier l’architecture de la maison. C’est pourquoi, afin de moderniser l’intérieur et le rendre plus spacieux, on doit souvent impacter sa structure.
La démolition du mur porteur est un exercice périlleux. Les propriétaires ainsi que le voisinage courent un véritable danger sans l’intervention d’un professionnel. Le mieux est de faire intervenir un architecte ou de solliciter un bureau d’études techniques pour éviter les risques potentiels. À ce propos l’architecte sera de bon conseil dans le choix de la méthode de démolition adéquate pour préserver l’étanchéité de la structure.
Pour la rénovation de sa demeure située à Charenton-le-Pont, notre client a confié à un ingénieur structure l’étude de son projet. Il est à même de préciser le mode opératoire pour l’ouverture et la consolidation métallique des murs porteurs. En vue d’agrandir une baie, le propriétaire souhaitait créer une ouverture à travers un mur de pierre de 46 cm d’épaisseur. La création de passage dans un mur porteur permettait également d’accéder au sous-sol. Par la même occasion, il fallait démolir une chape en BA. En somme, ce projet nécessitait l’abattage de trois murs porteurs en pierre.
À titre préventif, nous avons sécurisé le chantier et tous ses environs, y compris l’ascenseur de l’immeuble. Des bastaings et des étais métalliques ont été fixés autour des murs porteurs pour éviter tout risque d’effondrement. Ces éléments joints, l’abattage du mur porteur peut commencer. Pour un travail efficace et une finition nette, nous nous sommes équipés d’un outil diamant et d’une tronçonneuse électrique. Permettant une incision sans vibrations, l’outil diamant est essentiel pour préserver l’étanchéité de la structure.
L’étape suivante consistait à consolider les ouvertures. En effet, une fois ouverts, les murs porteurs doivent être renforcés par une structure métallique. Il s’agit d’une opération indispensable pour supporter le niveau supérieur de l’architecture après avoir laissé un vide dans le mur. Pour ce faire, nous avions créé des sommiers pour servir de linteau à l’ouverture des baies et soutenir la maçonnerie. Grâce à des semelles en béton armé, nous avions permis une bonne distribution des charges de part et d’autre des poutres et des poteaux. En effet, cette technique portique favorisait un bon équilibre de tout l’ensemble de l’installation.
Les structures métalliques placées à chaque ouverture n’étaient pas identiques. En suivant les recommandations de l’ingénieur, nous les avions choisies en fonction de la densité des murs et du poids de la maçonnerie de l’étage supérieur. Ainsi, chaque installation disposait d’un renforcement métallique adéquat. Pour l’ouverture du rez-de-chaussée, nous avions opté pour deux poutres HEA 100 et deux poteaux UPE. Ces supports convenaient parfaitement pour un mur d’une épaisseur de 46 cm. Le mur suivant était renforcé par une poutre HEA 100 et des poteaux UPE100. Ensuite, nous avons eu recours à la soudure et au boulonnage de ces deux supports avec des platines de 10 mm d’épaisseur.
L’application de la technique « poutrelle sur sommiers » se révélait utile pour consolider le passage vers le sous-sol. À cet effet, nous avons fixé au mortier sans retrait les deux côtés d’une double poutre HEA100 pour les intégrer dans le mur. La pose de mortier sans retrait par calage et matage permet une meilleure isolation du dessus de chaque poutre. Nous terminons le chantier par le traitement des parties métalliques avec une peinture antirouille pour empêcher leur oxydation et garantir leur étanchéité sur le long terme.
Plan d’exécution du bureau d’études techniques.
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